Guide d'installation d'ArchLinux

A l'usage des débutants, et des gens pressés ou perdus dans le wiki.
Ce guide ne traite qu'une simple installation. Pour plus d'informations, voyez le wiki francophone.

En cas de problèmes également, voyez le wiki francophone : http://wiki.archlinux.fr/

ATTENTION : Utilisation de ce document : les "▶" sont à cliquer pour développer la partie concernée.
Ceci afin de l'alléger et de s'y retrouver plus facilement.


ETAPE 1 - Le support d'installation.

Soit on grave un CD (parce que c'est simple)

Soit on utilise un média externe (si pas de CD)

Je ne pourrai être tenu responsable d'aucun problème survenu suite à la lecture de ce document.

Vous avez maintenant, d'une manière ou d'une autre, un support d'installation d'Arch.
Quel qu'il soit, son contenu est le même dans tous les cas, la suite est donc identique.

ETAPE 2 - L'installation

Insérez le CD, branchez le disque dur externe, ou la mémoire flash (souvent dite "clef usb"), et redémarrez l'ordinateur en démarrant dessus. (appuyer sur Echap, F1, F2, F8, F9, F10 selon les BIOS pour choisir le disque à démarrer)

On arrive à ceci :

CD install - GRUB

Appuyez sur entrée.

Le système démarre, et on arrive au login. Tapez "root" et appuyez sur entrée.

Install - login

On va mettre le clavier en français, c'est mieux. Lancez "km", ce qui revient à taper "k," en clavier anglais.
Ensuite, sélectionnez parmi les i386/azerty/fr* une disposition de clavier, par-rapport à ce qui suit.

Les dispositions que j'ai retenues, testez-les pour trouver celle de votre clavier. (que les touches affichent à l'écran ce qui est écrit dessus !)

fr-pc pour clavier standard de pc
fr-latin1 pour clavier sans pavé num (portables)
fr disposition générique
fr-latin9 certains claviers, avec pavé num

Sautez la sélection de la police (skip), à moins de vouloir afficher des caractères japonais au démarrage, ça ne sert qu'à ralentir le pc d'une seconde au boot.

Lancez l'installateur :

Taper "/arch/setup" et appuyer sur entrée...

Section 1 :

Choix de la source des paquets : "Select Source". On va installer du CD, "CDROM or other source" confirmez deux fois et vous revenez au menu.

Section 2 :

"Set clock" : réglage de l'heure et choix du fuseau horaire de la machine.

Section 3 :

Partitionnement : "Prepare Hard Drive(s)".

Si vous avez l'intention d'installer Arch sur une partition déjà prête, seule sur le PC, ou sur un nouveau disque dur, continuez ce tutoriel.
Sinon, quittez l'installateur et sauvegardez vos données importantes, au cas où vous les effaceriez par mégarde !

Vous arrivez au menu de préparation du disque dur.

setup - prepare hard drives

Allez dans le deuxième menu : "Manually Partition Hard Drives", pour préparer, si besoin, une/des partition(s) pour installer le système.

Les partitions sont prêtes.
Du menu Prepare Hard Drive, allez dans "Manually configure block devices, filesystems and mountpoints".

On vous propose de choisir la méthode par laquelle les partitions seront cherchées par le système au démarrage :

Vous allez maintenant choisir quelle(s) partition(s) utiliser pour Arch.

Section 4 :

"Select Packages" : sélection des paquets à installer.

Section 5 :

Installation des paquets : "Install Packages".
Faites OK, ça s'installe.

Quand c'est terminé, on peut regarder ce qui s'est passé et vérifier qu'il n'y a pas d'erreurs avant de continuer.
Je pense spécialement aux deux beaux SUCCESS en dessous de kernel26, leur absence empêcherait de redémarrer.

Section 6 :

Configuration de votre Arch.

Section 7 :

Installation du chargeur de démarrage (bootloader en anglais).

Quittez l'installateur : "Exit Install".

Vous pouvez maintenant taper "reboot" et attendre que l'ordinateur redémarre pour enlever le CD.

ETAPE 3 : La prise en main

Au démarrage, GRUB apparaît, proposant deux choix (voire trois si vous en avez rajouté un).

- Arch Linux : démarre le système sur l'initrd optimisé.
- ArchLinux Fallback : plus lourd, si le premier ne fonctionne pas, il contient beaucoup plus de modules pour assurer le montage de la partition d'Arch. Généralement inutile, mais peut vous sauver la mise si vous changez le disque dur de PC !
- Éventuellement un autre système si vous l'aviez rajouté.

Au bout de 5s, ou en appuyant sur entrée, le système démarre.

démarrage

Et on arrive à l'invite de login.

invite login

Il n'y a pour l'instant que l'utilisateur root, donc tapez root et donnez le mot de passe root, défini à l'installation.

Ajout d'un nouvel utilisateur (ici, l'utilisateur "moi", remplacez moi par ce que vous voulez) :

useradd -m -s /bin/bash moi
passwd moi
usermod -G users,wheel,audio,optical,lp,scanner,log,power,floppy,storage,video moi

Pacman.

C'est important de découvrir cet outil, c'est le gestionnaire de paquets de la distribution ArchLinux : il sert à maintenir tout le système à jour et à installer des nouveaux paquets, contenant généralement des programmes.

Arch est une distribution qui ne se réinstalle jamais, comme vous le savez : on met à jour quand on le souhaite, et le système est alors à jour, peu importe quand il a été installé au départ. Il n'y a qu'une version, en constante évolution.

Pour cela, lancer : pacman -Syu (allez-y !)
Cette commande met à jour la base de données des paquets disponibles, qui se trouve sur votre disque dur ("pacman -Sy" fait ça), et télécharge et installe les paquets dont des nouvelles versions sont disponibles ("pacman -Su" fait ça). Pacman demande confimation avant d'installer, à moins que vous ne lanciez "pacman -Syu --noconfirm".

"pacman -S nomdupaquet" permet d'installer un paquet. (programme ou autre)

"pacman -Ss partiedenom" permet de chercher le paquet qui fournit un logiciel, en précisant une partie du nom du logiciel. (mieux vaut pas assez que trop)

"pacman -Si paquet" affiche des informations sur un paquet : à quoi il sert, pourquoi il est installé (par exemple, requis par un autre, qui lui-même vous est utile)

"pacman -Q paquet" permet de savoir si un paquet est installé. "pacman -Q" liste tous les paquets.

"pacman -R paquet" supprime un paquet. "pacman -Rcs paquet" supprime du même coup le paquet et tous ceux qu'il nécessitait. (qui ne servent plus à rien ; et s'appellent dépendances du paquet)

Allez, une petite fonction anecdotique tordue : "pacman -Rcns paquet" supprime un paquet, toutes ses dépendances, et les paquets qui eux aussi nécessitaient ses dépendances. (d'ailleurs, avec un escalier prévu pour la montée, on réussit souvent à monter plus bas qu'on ne serait descendu avec un escalier prévu pour la descente.)
Note : les pacman -Rcs, Rcns demandent confirmation avant de lancer le massacre, vous pouvez les lancer puis annuler, rien que pour voir à quoi sert un paquet.

Vous en saurez bien davantage sur les formidables fonctions de pacman en lançant "man pacman", ou "pacman -Qh", "pacman -Sh", "pacman -Rh", etc… le "h" signifiant help.

Quelques notions en ligne de commande.

Sans savoir utiliser un peu le shell (le langage de votre terminal), vous allez galérer.

Il faut savoir que le shell (invite de commandes) est comme un explorateur : on se situe dans un dossier, au départ c'est le dossier personnel de l'utilisateur avec lequel on se connecte.
On peut depuis le shell lancer des programmes, en tapant leur nom.

Quelques commandes de base indispensables (les coreutils GNU)

Toutes ces "commandes" ne sont en fait rien d'autre que des programmes, qui sont des fichiers dans /bin, ou /usr/bin.

"Everything is a file" : tout, dans un système d'exploitation aux normes POSIX (Linux en est un) se présente sous la forme d'un fichier.

Explication sur les dépôts, AUR, ABS, et l'utilitaire Yaourt pour vous simplifier la vie dans tout ça.

Les dépôts : ils contiennent des paquets, lesquels contiennent des programmes tout prêts (déjà compilés), que pacman installe sur votre disque dur.

Ces paquets sont des archives compressées (des simples fichiers, finalement), que pacman télécharge depuis le premier serveur disponible dans /etc/pacman.d/mirrorlist (le contenu de tous ces serveurs est identique, ils sont nombreux pour se répartir la charge).

AUR : Si un paquet n'existe pas tout prêt, un script pour le créer automatiquement (un PKGBUILD) est certainement disponible sur le site http://aur.archlinux.org ! (Arch User Repository)

Auquel cas, il suffit de télécharger ledit fichier texte nommé "PKGBUILD" dans un dossier vide, d'aller dans ce dossier et de lancer "makepkg".
Après quelques minutes, hop ! Le paquet est prêt, et il suffit de l'installer : logué en root, taper "pacman -U paquet.tar.bz2".

Makepkg, qui vient avec pacman, permet de créer des paquets, à partir des pkgbuild qui sont des scripts contenant nom du paquet et quelques autres données, où télécharger les sources, et les commandes que makepkg doit lancer pour créer le paquet.

ABS : On peut également (pour les modifier un chouïa, généralement), obtenir les pkgbuild des paquets déjà disponibles tout prêts. (généralement peu utile, à moins de personnaliser un paquet)

Ça s'appelle ABS (Arch Build System) et en fait, ça consiste à récupérer les pkgbuild qui sont à côté des paquets dans les dépôts, pour lancer ensuite un makepkg, comme depuis AUR.
C'est à partir d'ABS que les paquets qui sont dans les dépôts sont générés (avec makepkg), c'est le système de packaging d'Arch.

Yaourt est un script bash qui, si on lui transmet des options de pacman, lancera pacman.

Mais il ajoute d'autres fonctionnalités : "yaourt truc" cherchera tous les paquets en rapport, de près ou de loin, avec "truc", et proposera une liste. (pour remonter dans la console, c'est Shift+PageHaut)

Également, "yaourt -S paquet" lance bien entendu pacman si le paquet est dispo sur les dépôts, mais sinon, ça télécharge le pkgbuild depuis aur.archlinux.org, ça makepkg tout seul et ça installe le paquet créé. Pratique, non ? Ça fait gagner du temps.

Yaourt a encore bien d'autres options… (exemple yaourt --stats)

Le dépôt archlinuxfr : la communauté francophone maintient un dépôt, et c'est là que se trouve yaourt, entre autres

Optimisations.

Un démarrage sympa et une belle console :

/etc/rc.conf

/boot/grub/menu.lst

Un petit aperçu ?

Et pour ceux qui en veulent toujours plus...

/etc/mkinitcpio.conf

/etc/rc.sysinit

ETAPE 4 - Facultatif - Installation d'un environnement graphique

X.org

Tout d'abord il faut installer X.org, le serveur d'affichage graphique : "pacman -S xorg"

Ensuite, un tout petit peu de config :

Le clavier en français : "nano /etc/X11/xorg.conf.d/10-evdev.conf",
on trouve la (2e) section, contenant MatchIsKeyboard "on" et on ajoute juste en-dessous : Option "XkbLayout" "fr"

Si on a un touchpad synaptics, il faut installer le pilote si on veut qu'il fonctionne correctement : "pacman -S xf86-input-synaptics".

Puis on installe un pilote pour la carte vidéo :

Soit (pour les très pressés) on n'installe rien. (le pilote générique vesa est déjà installé, mais les performances ne seront pas au rendez-vous...)

Soit (pour les pressés) on installe tous les pilotes libres de toutes les cartes vidéo : "pacman -S xorg-video-drivers"
Soit on installe seulement le pilote libre qu'il faut en fonction de la carte

Soit on veut un pilote propriétaire (nVidia ou ATI) pour jouer à des jeux en 3D si le pilote libre ne supporte pas la 3D

On prend un autre terminal (Ctrl+Alt+F2, on pourra revenir avec Ctrl+Alt+F1 sur le premier), on se login cette fois avec l'utilisateur créé plus tôt.
⚠ Ceci parce qu'il est très déconseillé de lancer une session X (X.org, xorg) en root, parce qu'il aurait tous les droits ! Question de sécurité, ça pourrait mettre le bazar de donner tous les droits à des applications graphiques.

On lance "echo xterm >> ~/.xinitrc" puis "startx".
Normalement, ça se lance et on a souris/clavier et un terminal. Si c'est bien le cas, on peut taper exit dans le terminal, pour quitter. Xorg fonctionne !

Si un périphérique d'entrée (clavier, souris, tablette graphique ou autre) ne fonctionne pas : "pacman -S xorg-input-drivers" pour installer tous les pilotes pour ça.
Si ça ne va toujours pas, il va falloir aller voir le wiki ! http://wiki.archlinux.fr/howto/indispensable/xorg

Dernière étape : pour que les polices de caractères soient belles, installez un bon paquet de fontes !
On lance "pacman -S xorg-fonts-type1 ttf-dejavu artwiz-fonts font-bh-ttf font-bitstream-speedo gsfonts sdl_ttf ttf-bitstream-vera ttf-cheapskate ttf-liberation"

L'environnement de bureau

Un environnement de bureau inclut un gestionnaire de fenêtres, qui permet de bouger les fenêtres des applications, un/des panel(s) (ou tableau(x) de bord), des applications de première nécessité comme un gestionnaire de fichiers…

Il devient alors évident que l'on peut soit prendre un environnement de bureau déjà composé par quelqu'un, ou bien se faire le sien en lançant un gestionnaire de fenêtres (WM, Window Manager), un panel, un fond d'écran, etc.

Les environnements de bureau (ou DE, Desktop Environment) tout-en-un les plus connus :

KDE : Un environnement de bureau complet fournissant presque tous les logiciels d'usage courant. Les ex-utilisateurs de windows pourront aimer à cause de la disposition (par défaut, ça se change !) des menus.

KDE 3.5 : Toujours disponible, il est abouti. Screenshot de mon paramétrage

KDE 4.2 : La nouvelle mouture, se veut jolie, sympa et intuitive mais son style n'est pas apprécié par tout le monde… Screenshot

Gnome : Philosophiquement le but est le même, l'apparence est différente. Screenshot du paramétrage de base

XFCE : Se veut léger mais ne l'est pas plus que KDE3. Pourra plaire pour la facilité de personnalisation, sans préjugé. Screenshot

E17 : Un environnement de bureau tout neuf, se voulant nouveau, un peu comme xfce mais en plus moderne. Coup réussi. Screenshot

LXDE : Un environnement de bureau très léger par principe, utilisant openbox pour gérer les fenêtres, et autant que possible d'applications légères. Screenshot

Bien entendu la liste n'est pas exhaustive. Voyez le wiki francophone pour leur installation.

Des choses assemblées maison, encore plus légères que ce qui a été présenté au-dessus...

Un openbox + fbpanel (la barre en bas) : cool pour les 350MHz et plus, voir ici. Très simple mais pas pour autant limité !
J'ai fait un live-cd avec cet environnement. => voir ici.

Compiz-fusion + tint2 (panel) : c'est pour les bonnes cartes graphiques ! un shot

Faites-vous votre assemblage perso !

J'ai écrit une page qui vous sera utile pour choisir vos logiciels, toujours à ma façon, pas du tout impartiale : Mes logiciels préférés